Dans les herbes du cimetière
Frémissent de vagues rumeurs
Et dans les grands tombeaux de pierre
Se retournent les vieux dormeurs¹.

Le numéro-matricule 1718 de la clinique du docteur Blanche est un de ces dormeurs, dont Histoires littéraires est allé réveiller au moins le dossier. Curieuse fin de vie que celle de Maupassant, dont on apprendra ici s’il s’est ou non révolvérisé au bord de la folie : une fin absente, dont l’enjeu n’est pas la vie ou la mort, mais la vérité, celle que cachent les parents, que traquent les journalistes. Un siècle plus tard, on en saura aussi davantage sur une autre dormeuse, brève conquête du précédent, cette Gisèle d’Estoc à propos de laquelle la critique s’est passablement égarée. Vérité et littérature sont donc au menu d’Histoires littéraires, mais aussi spectacle et joyeux tapage, avec, à l’affiche, Ubu sur la butte, donné par le Guignol des Gueules de bois au Cabaret des Quat’Z’Arts. Malgré ce bruyant voisinage, d’autres poètes, dormeurs éveillés, se sont glissés dans ce numéro, qui fait une large place au Surréalisme, notamment à Desnos, récupéré et étréci par la presse de l’immédiate après-guerre. Surréalisme, Jarry, tous ces chemins se rejoignent enfin dans l’entretien que nous donne Annie Le Brun, sans concession : un bloc d’abîme dans la mare de la « merdonité »…

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1. Histoires littéraires lèvera bientôt le voile sur ce mystérieux poète.