Qui cherche de « belles lectures » en trouvera à foison dans ce numéro, comme dans l’étonnante publication parue sous ce titre après la Libération et que Jean-Pierre Bacot tire d’un oubli total. C’est au contraire tout un petit monde germanopratin des années 60, désormais fameux, que Dominique Noguez, qui l’arpentait jusqu’en ses recoins, croque dans le Journal de ses 23 ans, avec déjà toute l’alacrité qu’on lui connaît. Quelques grincements de dents en perspective.
Presque un siècle plus tôt, Jules Roques faisait bien pire, et Laurent Bihl montre toutes les facettes de cet extraordinaire aventurier du Boulevard, bien peu recommandable, capable de toutes les combinaisons politico-éditoriales, mais à qui nous devons ce Courrier français aux illustrations légendaires. Toutefois, avant de plonger dans ces turpitudes, le lecteur aura goûté la saveur d’un inédit d’Aloysius Bertrand – cher aux agrégatifs de 2011 –, édité et commenté par Nathalie Ravonneaux.
Le même lecteur dégustera les chroniques justement redoutées : honte aux mauvais marchands de fausses raretés, et gloire à tous ceux qui ont à cœur d’écrire et d’éditer des livres dignes d’être lus !