Histoires littéraires introduit ses lecteurs dans le monde, et même le beau monde : Jean-Pierre Lion s’est livré à une exploration  des archives de ce comte Primoli — Gégé pour les intimes — qui connut tant d’écrivains français de la fin de siècle, fidèle de quelques salons parisiens, en particulier celui de sa tante la princesse Mathilde, et du Grenier des Goncourt. Avec son abondante iconographie et ses textes inédits, ce dossier nous introduit dans un univers à la fois chaleureux et collet monté, qui n’est pas sans charme.

Quelques animaux sympathiques nous attendent ensuite : un castor et quatre tatous. Les Petites Coupures explorent la réception si contrastée  de l’œuvre de Simone de Beauvoir ; puis la correspondance de Jean Paulhan avec Tristan Derème, nous invite à nous prendre de sympathie pour « quatre tatous qui ont passé un mois à l’oisellerie du Bon Marché » — sans oublier le poisson rouge.

Ce n’est pas à la NRf de Paulhan qu’est consacré l’entretien de ce numéro, mais à la doyenne des revues françaises, la bonne vieille — si la familiarité est permise — Revue des Deux Mondes, dont le directeur, Michel Crépu, répond à nos questions. Nous n’avons pas vérifié, mais s’il est improbable que Sartre et Beauvoir aient beaucoup lu la Revue des Deux Mondes, la princesse Mathilde et son neveu Primoli y étaient certainement abonnés. Ceci pour nous permettre d’arriver à la conclusion d’à peu près tous nos éditoriaux : décidément, le monde est petit.

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